La cathédrale de Chartres au cœur de la nouvelle bande dessinée de Jean-Claude Servais

Qu’est-ce qui vous a donné l’envie d’écrire une histoire aussi complexe ?

L’envie de voir ailleurs. Faire partir mes personnages sur les chemins de Compostelle m’a donné une certaine légitimité. Ils vont à la découverte des différents terroirs, cultures et paysages. Et moi aussi, par la même occasion.

A Chartres, c’était compliqué. Quand je suis venu, il y avait des travaux, des échafaudages. Les vitraux que je voulais photographier étaient cachés.

Vos dessins de la cathédrale sont très précis. Vous êtes-vous déplacé à Chartres ?
Je suis venu il y a un an. Auparavant, j’ai effectué tout un travail de préparation. Je me documente avec des livres, des revues, des émissions télévisées ou des films. Mais à Chartres, c’était compliqué. Quand je suis venu, il y avait des travaux, des échafaudages. Les vitraux que je voulais photographier étaient cachés.

Vous révélez le sens caché des sculptures et symboles que l’on peut voir à l’intérieur de la cathédrale ou sur la maison canoniale. Tout ceci sort-il de votre imagination ? 
Non, cela existe vraiment. On retrouve dans la cathédrale des symboles alchimiques qui ont été cachés : la construction, l’orientation, même le bleu des vitraux. Il n’y a qu’à Chartres qu’on trouve ça. Je cite mes nombreuses sources à la fin de ma BD.

Croyez-vous en l’alchimie ? 
Si je me renseigne, c’est avant tout pour écrire mon histoire. Mais on trouve des sens cachés à tout. C’est le mystère des cathédrales, qui étaient jalonnées de signes alchimiques. Chartres était la cathédrale d’initiation pour les jeunes alchimistes. Comme Notre-Dame de Paris.

Mais quel était le but des alchimistes ? 
Ils voulaient percer les secrets de la création du monde. Mais c’était aussi une quête personnelle, un travail de purification.

D’une certaine manière, cette expérience se rapproche de celle d’un marcheur de Compostelle. 
Exactement, c’est pour ça que j’ai créé cette histoire. Les chemins sont parallèles.

Vous faites également un tour à la paisible Chaumière aux coquillages à Rambouillet. Il y a un sens caché, là-bas aussi ? 
Je trace les parcours des protagonistes, et j’ai eu envie de les faire passer par le château de Rambouillet. J’ai trouvé cette construction formidable, comme la fameuse Grotte des amants. C’était un détour qui se prêtait bien à mes personnages.

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